"Lors du dernier conseil communautaire, un des dossiers traités était la reprise du projet de construction d'une piscine couverte à Château-Renard.
Michel Raigneau a rappelé qu'une décision devait être prise avant le 1er mars, pour conserver ou non le bénéfice des différentes subventions accordées par la Région et le conseil général. Le vote pour la poursuite du projet a été fait à main levée : 15 voix pour, 7 contre, 4 abstentions.
Après des années d'études et de tergiversations (2008 à 2012), la CCCR avait validé le projet, le 9 septembre 2013, pour compléter et diversifier l'offre sportive au niveau du territoire, le BAF ayant été fermé en 2008.
La question de la profondeur
Le bureau d'études « Mission H2O », représenté par Stéphane Bardoux, a présenté le projet de piscine à l'ensemble des conseillers communautaires. À l'issue de l'exposé, Christophe Bethoul, maire de Saint-Germain-des-Prés, a contesté plusieurs points. Le métrage affiché sur le plan du bassin de 25 m x 10 m indiquait une profondeur de 1,40 m à 1,80 m, au lieu de 0,80 m\1,20 m à 1,80 m, compatible avec l'aquagym, aquacycle, et l'apprentissage de la natation par les scolaires. Une erreur (de frappe !) selon Stéphane Bardoux.
Quant à l'homologation du bassin par la FFN (Fédération française de natation), seul le niveau départemental sera reconnu, car il correspond au besoin du territoire.
Comme les études de l'architecte en sont au niveau de l'avant projet sommaire, certains aspects peuvent être modifiés.
Patrick Moreau, élu à Triguères, a vitupéré contre le projet présenté qui aurait dû être plus abouti, selon lui, avec des coûts actualisés. Il a contesté la valeur du résultat du questionnaire envoyé aux administrés du territoire (moins de 10 % de réponses).
Le projet d'une piscine couverte (avec activités ludiques) à Courtenay a été évoqué.
Alain Touchard, responsable de la commission finance de la CCCR, a fait part des diverses hypothèses et simulations qu'il a étudiées sur une durée de 3 ans (2014 à 2017), en tenant compte de nombreux paramètres, entre autres les coûts de fonctionnement prévus dans le projet, 250.000 € par an, l'augmentation des impôts ou non, les baisses de dotations… Il a précisé que la DGF (Dotation globale de fonctionnement) diminuera de 50.000 € par an, de 2015 à 2017.
Le projet est-il pertinent si une piscine est construite à Courtenay ?
Le résultat des différentes simulations démontre que dans le cas où la CCCR ne prendrait aucune disposition, la piscine ne pourra pas être construite. Dans le cas contraire, la communauté de communes devra augmenter les impôts et prendre des compétences supplémentaires (scolaires, routes…). Ceci compromettrait d'autres investissements envisagés, comme la maison médicale et les travaux dans l'ancien collège, futur siège de la CCCR.
Christophe Bethoul a réfusé toute augmentation d'impôts. Jean-Claude Cloarec, maire de Montcorbon, a déploré que des simulations et hypothèses chiffrées actualisées n'aient pas été remises à tous les conseillers communautaires et s'interroge. Dans la mesure où une étude de rapprochement de la CCCR avec la CCBC a été lancée (coût 27.000 €), il trouve délirant de prendre une décision de cette ampleur, alors que les deux communautés de communes sont sur un même projet et sont susceptibles de fusionner. La construction d'une seule piscine pour les deux communautés de communes pourrait être étudiée pour un coût moindre."
Article publié le 28/02/2015 dans la République du centre
M-L.DV -